Elne

Belle ville de la plaine du Roussillon, Elne est aussi l'une des plus riches en terme de patrimoine.

Sans doute la ville la plus connue des Pyrénées-Orientales après Perpignan, Le Perthus l’est surtout pour sa transfrontalité, offrant au cœur de la ville une foule de magasins à bas prix !

Mais Le Perthus, c’est aussi un haut lieu historique encore trop méconnu.

Sans doute la ville la plus connue des Pyrénées-Orientales après Perpignan, Le Perthus l’est surtout pour sa transfrontalité, offrant au cœur de la ville une foule de magasins à bas prix !

Mais Le Perthus, c’est aussi un haut lieu historique encore trop méconnu.

Le Perthus, un charmant village niché au cœur des Pyrénées-Orientales, incarne l'harmonie entre le patrimoine historique et les aménagements urbains modernes. Cette petite commune, située à cheval sur la frontière entre la France et l'Espagne, offre un mélange unique de culture et de convivialité dans un cadre pittoresque.

L'urbanisme du Perthus est caractérisé par ses ruelles étroites et sinueuses qui serpentent à travers le village. Les maisons en pierre aux façades colorées confèrent un charme authentique, tandis que les boutiques, les restaurants et les cafés invitent les visiteurs à flâner et à découvrir les spécialités locales. L'architecture traditionnelle catalane est préservée avec soin, créant une atmosphère chaleureuse et accueillante. La population du Perthus est à l'image de son ambiance conviviale. Les habitants, fiers de leur patrimoine, sont connus pour leur hospitalité et leur attachement à leur village. Cette diversité culturelle est également reflétée dans les festivités locales, où les traditions françaises et espagnoles se mêlent harmonieusement.

En termes d'aménagements urbains, Le Perthus offre une variété de commodités modernes, y compris des infrastructures touristiques bien entretenues et des services essentiels. Les parkings, les aires de pique-nique et les sentiers de randonnée permettent aux visiteurs de profiter pleinement de la beauté naturelle de la région.

En somme, Le Perthus est un trésor des Pyrénées-Orientales qui allie le charme d'un village historique à une vision moderne de l'urbanisme. Les visiteurs y trouvent une atmosphère unique, mêlant histoire, culture et confort contemporain, faisant de cette enclave franco-espagnole un lieu à découvrir pour quiconque souhaite explorer la richesse de la région.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Ville-frontière depuis toujours, Le Perthus fait partie de ces villages à l’histoire longue et intense. Dans de telles conditions, il est normal qu’il possède un patrimoine riche et particulièrement ancien.


Le trophée de Pompée

Le trophée de Pompée

Le trophée de Pompée

Le trophée de Pompée est un monument édifié en 71 avant J.-C. par le général romain Pompée, au col des Panissars (col du Perthus). Aujourd’hui à l’état de ruines, les spécialistes ont pu reconstituer son apparence grâce aux vestiges encore visibles sur place.

En savoir plus sur le trophée de Pompée.


Les vestiges du col de Panissars

Vestiges du col de Panissars

Vestiges du col de Panissars

Le col de Panissars, qui mène en Espagne, se situe en contrebas du fort de Bellegarde. C’est ici qu’un village antique fut construit. De nos jours, il n’en reste que des ruines. Abandonné, le site a ensuite accueilli un village médiéval, d’où la présence d’une église romane.

En savoir plus sur les vestiges du col de Panissars.


Le fort de Bellegarde

Le fort de Bellegarde

Le fort de Bellegarde

Le fort de Bellegarde est une fortification du XVIIe siècle, construite sur les bases de fortifications antérieures. Il s’agit d’un bel ensemble de style Vauban, présentant des similitudes avec le fort Lagarde (à Arles-sur-Tech), la citadelle de Mont-Louis ou encore le château de Salses.

Le fort adopte une forme générale pentagonale.

En savoir plus sur le fort de Bellegarde.


La Via Domitia

La Via Domitia

La Via Domitia

La Via Domitia est une voie d’accès créée sous l’Empire romain par Domitius Ahenobarbus, pour relier Beaucaire (dans le Gard) au Perthus. Elle traversait le Languedoc, passait entre les étangs marécageux et les Corbières, puis le Roussillon, et enfin les Albères.

Pour franchir les Pyrénées, cette voie se divisait en deux : une branche orientale longeait la côte par Portus Vénéris (Port-Vendres), tandis que l’autre passait par le col du Perthus, via le village de Clusa. Dès l’invasion romaine, cette voie devint essentielle pour relier rapidement les provinces d’Espagne à Rome.

En savoir plus sur la Via Domitia.


Histoire

Le Perthus est situé sur un col permettant le passage d’un versant à l’autre des Pyrénées. Cet emplacement stratégique a toujours été convoité. Les premiers à en comprendre l’importance furent sans doute les Romains, qui y firent passer la Via Domitia. La ville est aujourd’hui divisée en deux parties distinctes : le Perthus français et le Perthus espagnol, ce dernier faisant en réalité partie de la commune de La Jonquera, plus au sud.

Les premières traces d’activité humaine au Perthus ne remontent qu’à l’époque romaine. Aucun vestige antérieur n’a été découvert, et notamment aucun mégalithe, contrairement à ce que l’on trouve dans les Albères (comme le dolmen de la Siuréda à Maureillas ou le dolmen de Na Cristiana à l’Albère). Les traces romaines, en revanche, sont nombreuses dans la vallée menant au col. Il s’agit essentiellement de la Via Domitia, qui traverse le col de Panissars, ainsi que de divers édifices militaires destinés à contrôler la région.

Lorsque le général romain Pompée vainquit Quintus Sertorius, gouverneur de la péninsule Ibérique, il fit ériger un monument à la gloire de son armée à l’entrée du territoire conquis. Longtemps recherché, ce monument fut finalement localisé au Perthus. On le connaît aujourd’hui sous le nom de Trophée de Pompée.

Après la chute de Rome et la prise de la Septimanie par les Wisigoths en 412, le territoire du Perthus conserva son rôle stratégique de poste de surveillance des Pyrénées. Le point central du dispositif défensif était le château d’Ultrera, mais le Perthus possédait lui aussi ses édifices militaires, aujourd’hui en ruines. En 739, les Sarrasins conquirent militairement l’actuelle Espagne, puis tout le sud de la France. Ils furent finalement repoussés au-delà des Pyrénées après la bataille de Poitiers (811), remportée par les Francs. Ces nouveaux territoires furent confiés à des pionniers venus du Nord, marquant le début de l’histoire médiévale du Roussillon.

Le plus ancien texte mentionnant le Perthus date de 881, sous le nom de "villare Portus". Le terme "villare" désigne alors une bourgade de taille moyenne, plus petite qu’une "villa". Vers 1306, alors que le Roussillon s’est détaché de l’empire franc pour devenir catalan, on trouve une autre mention : "Pertusium de parrochia Santa Maria de Clusa". Cela nous apprend que le Perthus dépendait alors de la paroisse des Cluses.

Ville-frontière, le Perthus fut toujours étroitement surveillé. Une tour de guet fut érigée au Moyen Âge sur la colline surplombant la ville. Elle sera intégrée au XVIIe siècle dans une véritable forteresse : le fort de Bellegarde, construit par Vauban, et remanié à plusieurs reprises. La présence d’une garnison a longtemps stimulé la croissance démographique du village.

La municipalité du Perthus fut officiellement formée en 1851, après une fusion administrative en 1836 réunissant les communes du Perthus, des Cluses et de l’Albère. Cette fusion fut annulée en 1948, rendant leur autonomie aux trois villages.

Un témoignage insolite du Perthus nous vient d’un article publié dans *L’Indépendant* le 13 janvier 1906 :

     Un petit village qui ne se nourrit pas mal. Si nous faisons le bilan de ce que mangent, en un an, les 600 habitants du Perthus, nous trouvons, pour 1905, une consommation de 41 501 kg de viande de boucherie ! À toi, Gargantua !

     Mais ce n’est pas tout. Si nous pouvions compter les volailles, les lapins, le gibier qui s’engouffrent dans ces 600 ventres, nous verrions que le Perthus est une ville bénie des dieux, et que les souhaits du bon roi Henri y sont largement exaucés.

     Bien entendu, si l’on mange bien, on boit mieux encore. Nous ne connaissons pas ici la crise vinicole ; nous n’avons pas besoin de marchands étrangers pour vider les caves de nos propriétaires : nous seuls, c’est assez.

     Étonnez-vous, après cela, si la moyenne de vie, pour 1905, a été de 78 ans et demi !

     Nous disons tout cela, non pour nous vanter, mais pour inciter les autres communes à faire comme nous. C’est la grâce que je leur souhaite.

Par la suite, Le Perthus s’est développé lentement. Il restait un petit village agricole vivant essentiellement du passage frontalier. Ce dernier sera au cœur de l’un des épisodes les plus douloureux de l’histoire récente : la Retirada.


La Retirada

Retirada signifie "retraite" en espagnol. Ce terme désigne la fuite des républicains espagnols face à l’avancée des troupes franquistes. Durant l’hiver 1939, des foules immenses franchirent la frontière, cherchant un refuge que la France n’était guère préparée à offrir.

Les autorités françaises, rapidement dépassées par l’ampleur du phénomène, organisèrent en urgence des camps de regroupement, souvent dans des conditions précaires. Ces camps, à encadrement militaire, souffraient d’un manque cruel d’hygiène et de ressources. Beaucoup de réfugiés y moururent. Pour notre région, cet épisode reste une plaie ouverte.

Les principaux camps se trouvaient à Prats-de-Mollo, sur la plage d’Argelès-sur-Mer, et au tristement célèbre Camp Joffre. Pour en savoir plus, consultez notre dossier sur la Retirada.



Informations techniques

Nom Le Perthus Nom catalan El Pertú:s Code commune 66137
Canton Vallespir-Albères Arrondissement Céret EPCI CC du Vallespir
Région Les Albères Altitude 647 m Coord. GPS 42.464472 Est / 2.862527 Nord
Superficie 4 km2 Population 560 h. Code postal 66480
Gentillé Perthusiens, Perthusiennes

Etymologie

Le nom provient du mot "Port", qui désigne un col entre deux montagnes en catalan (par exemple, le Port d'Envalira est le col qui permet d'entrer en Andorre). La déformation du nom a donné "Portus", puis "Portous", et enfin "Pourtous".


Héraldique

Blason LePerthus

Expression héraldique

d'or aux quatre pals de gueules chaussé de sinople, à l'écusson parti au I d'azur aux trois fleurs de lys d'or et au II de gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel, brochant en abîme.

Description

La description héraldique du blason du Perthus est l'une des plus complexes de la région. Décomposons son expression pas à pas. Ce blason est considéré comme entier, c'est-à-dire qu'il n'est pas scindé en plusieurs parties. Sa couleur principale est donnée d'emblée : c'est le jaune ("d'or..."). Les quatre "pals de gueules" représentent des bandes verticales rouges. Ce blason est "chaussé de sinople", ce qui signifie qu'il est orné d'une couleur verte, où "chaussé" désigne un retrait de la couleur de fond en triangle, s'élargissant progressivement.

Le blason contient aussi un écusson "parti". Ce terme signifie que l'écusson est divisé en deux parties dans le sens de la hauteur. La description des deux parties commence par le "I", indiquant la gauche, puis suit le "II" pour la droite. La partie gauche est "d'azur" (bleu) et porte trois fleurs de lys "d'or" (jaune). La partie droite, introduite par le "II", est "de gueules" (rouge) et comporte des chaînes "d'or" (jaune) posées en "orle" (en suivant le contour général), en "croix" (forme de +) et en "sautoir" (forme de X). Ces chaînes sont "chargées" (elles contiennent) en "cœur" (au centre) une émeraude "au naturel" (non taillée), "brochant en abîme". Le terme "brochant" signifie qu'un élément est placé au-dessus des autres (ici, l'écusson broche les quatre barres rouges du fond), tandis qu'"en abîme" désigne une position centrale.

A noter que la description manque de précision concernant la disposition des fleurs de lys. Il aurait été utile de préciser "trois fleurs de lys, deux en fasce et une en pointe". La "fasce" désigne une bande horizontale, et "la pointe" indique la partie inférieure et centrée.

Explications

Le blason du Perthus est complexe. Sur fond vert, il est triangulé. Sur la face du blason se trouvent les armes du royaume de France (trois fleurs de lys sur fond bleu) et de Navarre (chaînes d'or sur fond rouge). Le Perthus a repris le blason du fort de Bellegarde, qui le domine et qui a un temps appartenu à la France.


Cartes postales anciennes

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Une seule carte postale disponible



Situation et accès

Le Perthus est la seule ville transfrontalière du département, la frontière la traverse en plein milieu mais c'est bel et bien une seule ville. Pour s'y rendre, au départ de Perpignan, c'est très simple, il suffit de suivre la Nationale en direction de l'Espagne. Autoroute et Nationale se suivent et passent toutes les deux au col du Perthus, passage des Pyrénées d'un pays à l'autre. Pour y aller on traverse Le Boulou, ville-étape. Comptez à peu près 35-40 minutes pour y aller, si il n'y a pas de monde.

Attention, l'été, il y a un monde fou et vu qu'on est en montagne, il n'y a pas de parkings gigantesques ! Donc la route est très vite embouteillée, la circulation à l'arrêt et vous risquez de passer pas mal de temps sur les routes sans même pouvoir vous arrêter. Partez tôt, vous êtes prévenu.

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